Invitée dimanche dernier par une amie à assister à la Performance d’Arnaud Prinstet, ce fut l'occasion de se laisser entrainer dans cette galerie et d'y découvrir les quatre artistes à l'honneur. Au programme : Le peintre Arnaud Prinstet réalise son autoportrait en grand format dans la rue, completé par une projection de son travail, suivie d'une discussion, d'un coktail et de la découverte du reste de la galerie. Tenue par une américaine à l'accent prononcé, la galerie aux faux airs de loft se prolonge dans des arrières salles qui donnent l'impression d'être chez des amis. L'activité de la galerie est à surveiller car elle propose régulièrement soirées, happening, et autres curiosités !
Dorothy's Gallery
22 rue Keller
75011 Paris
M°Bastille
Arnaud Prinstet
Je commence par lui car la soirée était consacrée à son travail. J'ai bien aimé pouvoir comprendre son travail grâce à ses explications après sa performance. Trop souvent nous passons à côté d'oeuvres car nous ne prenons pas le temps de chercher l'explication qui explique la démarche autour de l'oeuvre.
Pour sa part, il peint son autoportrait tous les jours depuis plus de 10 ans. L'homme gai, au rire communicatif en a fait son leitmotiv quotidien. Il aspire à travers sa propre image à parler de l'humain dans ce qu'il a d'universel et d'optimiste. Ses autoportraits qui apparaissent de plus en plus comme ceux d'un enfant semblent en effet avancer à rebours de l'action du temps.
Cécile Strouk l'explique bien : " La démarche d’Arnaud Prinstet est d’inscrire ses œuvres dans une continuité, un travail de série cohérent qui cherche à montrer le mystère du genre humain. Chaque jour c’est différent. L’expression, le regard, le geste, les couleurs, tout se ressemble et pourtat rien n’est identique. À travers cette ermanence du geste, Arnaud Prinstet cherche à atteindre une universalité : ses tableaux sont comme un miroir où chacun peut se reconnaître, où chacun peut retrouver en lui une émotion particulière, où chacun a la possibilité de se confronter à soi, de s’interroger sur son identité.”
C'est exatement ce que nous avons compris du discours de l'artiste. Une petite déception cependant pour moi : Quelle remarques, quelles conclusions fait-il, après observation de son travail au fil du temps ? Il y a sûrement énormement de choses à en tirer, à apprendre et à conclure, meme si l'artiste est avant tout interessé par l'interaction qui secree avec le public Il y a du deja-vu dans son travail, observé chez des artistes aux démarches très similaires,de la facilité. Pourquoi ne pas chercher une direction plus profonde, plus lointaine, repousser encore plus loin cette investigation pour en tirer quelque chose de nouveau ? C'est donc sur un arrière gout d'inachevé que je me dirige vers les autres artistes.
Soon-Young Lee
Est-ce qu’on peut rêver sans sommeil ?
La coréène Soon-Young Lee reconstitue sous forme de maquette des pièces de maisons imaginaires avant d’y parsemer des signes de vie. La végétation explose au coeur de la maquette et de la photographie.
Si la chambre est cosy, le salon délicat, leur cohabitation avec une nature luxuriante crée des scènes surprenantes et étranges, fantastiques, oniriques. Comme une femme amoureuse travaille dans le cadre de son amour.
Henry Miller
Paint As You Like And Die Happy
Tropique du Cancer, Sexus, Plexus, Nexus… Les écrits d’Henry Miller, connus et reconnus sont à lire et à relire encore et toujours. Mais connaissez-vous ses aquarelles, ses portraits, seascapes, dreamscapes et autres escapes peints avec ferveur, qui révèlent son âme, celle d’un enfant joyeux et d’un extraordinaire coloriste ?
Jean-Robert Franco
Arrêt sur image, mais attention…celles-ci nous emmènent vers l’ambiguïté et le paroxysme des sens et de la chair : l’Extase ! En effet Jean-Robert Franco a créé cette série de photos à partir de vidéo pornographiques. D’un support vulgaire, cet artiste métamorphose le contenu par la photo. Etape où l’image se transforme, où l’instant de l’émotion est saisi, capté et vacille entre l’animalité de la chair et la divinité de l’émoi…Mutation de la vulgarité par le cryptage et le travail du support. Etrange basculement où ces visages et ces corps révèlent ce qui est occulté, voire tabou, l’émotion, le cri. Instant ultime où la chair se laisse aller vers ce qui semble léger et qui transparaît morbide et grave.
Arrêt sur image…le cryptage semble couler sur ces visages, voilant cette nudité animale et soulignant la gravité et la force de l’expression.
Laurence Henry
Niçois d’origine et ingénieur-conseil de formation, il vit à Paris depuis 1972 et se consacre progressivement à la photographie depuis les années 1980.
D’abord photo-journaliste, il glisse lentement vers une démarche artistique à partir des années 1990.
bonjour pourriez vous me contacter arnaudprinstet@gmail.com merci
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